Les producteurs de maïs emboîtent le pas des producteurs de betteraves. Ils réclament à leur tour une dérogation pour utiliser des insecticides, les fameux néonicotinoïdes, pour lutter contre les mouches, une autorisation obtenue cette semaine par les producteurs de betteraves. En 2016, ces mouches avaient créé d’énormes dégâts sur le maïs notamment en Bretagne.
En attendant de trouver "une solution alternative"
"Nous avons une destruction massive de nos maïs, donc une perte de revenus", déplore Daniel Peyraube, le président de l’Association générale des producteurs de maïs, au micro d’Europe 1. "Si nos plantes sont déjà dans un état de santé fragile, elles peuvent par la suite développer des maladies et donc avoir des grains de mauvaises qualités", poursuit-il.
"Il est important d’avoir des plantes en pleine santé et ce n’est plus le cas depuis qu’on nous confisque ces molécules et que l’on n’a pas encore trouvé de solution alternative ! Je sais bien que ce sont des sujets difficiles, mais en attendant on doit pouvoir continuer à produire de manière saine", continue Daniel Peyraube.
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Les défenseurs de l’environnement militent pour de "nouvelles pratiques agricoles"
Pour les défenseurs de l’environnement, l’enjeu n’est pas de trouver un insecticide alternatif, mais plutôt de former les agriculteurs à de "nouvelles pratiques agricoles". Jeudi, le gouvernement avait annoncé vouloir réautoriser, "dans des conditions strictement encadrées", la filière betterave à utiliser cet insecticide interdit depuis 2018. Cette dérogation serait introduite jusqu'en 2023 maximum. La filière betterave est, elle, en grande difficulté à cause d'une jaunisse qui touche les cultures.