Les rassemblements de plus 1.000 personnes seront désormais interdits en France pour freiner la propagation du coronavirus, a annoncé le ministre de la Santé Olivier Véran à l'issue d'un Conseil de Défense à l'Elysée de plus de deux heures.
"A l'échelle nationale, tous les rassemblements de plus de 1.000 personnes sont désormais interdits. Les préfets, les ministères feront remonter une liste d'événements considérés comme utiles à la vie de la nation", a-t-il annoncé sur le perron de l'Elysée. Il a précisé que les manifestations, les concours et le recours aux transports en commun ne seraient pas concernés. Jusqu'ici, le gouvernement avait interdit les rassemblements en milieu clos de plus de 5.000 personnes. Un arrêté rendu public samedi avait réduit la durée d'interdiction au 15 avril, contre le 31 mai initialement.
"Nous sommes toujours ce soir au stade 2"
Cette annonce devrait avoir des conséquences importantes dans le monde du sport et des spectacles. Les autorités multiplient déjà les annulations d'événements comme le Salon du Livre, prévu du 20 au 23 mars ou le Mondial du tatouage prévu à l'origine du 13 au 15 mars à Paris. Plusieurs événements sportifs ont également été reportés ce week-end, notamment le match de foot de Ligue 1 Strasbourg-PSG prévu samedi, ou celui de rugby féminin entre l'Écosse et la France dans le tournoi des Six nations.
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"Nous sommes toujours ce soir au stade 2, cela veut dire que notre priorité est de tout faire pour ralentir la circulation du virus sur le territoire national", a souligné le ministre. "L'épidémie n'a pas, à ce stade, touché tout le pays, mais elle progresse dans certains territoires dans lesquels l'activité virale est très dynamique. Dans d'autres territoires, l'activité virale reste à ce jour, pas ou peu détectée", a-t-il précisé, alors que la barre symbolique des 1.000 cas confirmés a été franchie dimanche, avec un bilan officiel de 1.126 personnes contaminées et de 19 décès.
Autre mesure annoncée : un assouplissement des conditions pour l'exercice de la télémédicine. "J'ai décidé de lever l'obligation de passer (en amont) par son médecin traitant (...) avant la réalisation d'une consultation à distance", a indiqué le ministre qui signera lundi un décret en ce sens.