L'autorisation environnementale permettant la réalisation des aménagements ferroviaires au sud de Bordeaux, préalables au chantier de Ligne à grande vitesse (LGV) vers Toulouse lui-même attendu en 2028, a été signée vendredi, a annoncé la préfecture de Nouvelle-Aquitaine.
Une contestation toujours vive en Nouvelle-Aquitaine
"Cette décision constitue la dernière étape du processus d'autorisation environnementale lancé fin janvier 2023. Elle va permettre à SNCF Réseau, maître d'ouvrage, de démarrer les travaux relatifs à la liaison ferroviaire Bordeaux-Toulouse dans le cadre du Grand Projet ferroviaire du Sud-Ouest (GPSO)", précise la préfecture dans un communiqué. Ces aménagements ferroviaires visent notamment à créer une troisième voie et à supprimer six passages à niveau sur une distance de 12 kilomètres. Des travaux similaires ont commencé au nord de Toulouse en mai dernier.
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La LGV vise à relier, en 2032, Toulouse à Paris en trois heures et dix minutes, gagnant une heure sur l'itinéraire actuel. Un embranchement traversant l'est de la forêt landaise doit rallier Dax à Bordeaux en vingt minutes de moins et, un jour, permettre des liaisons directes avec l'Espagne. Le chantier doit coûter a minima 14,3 milliards d'euros, financés par l'Etat, les collectivités locales et l'Union européenne.
La LGV est largement soutenue par les collectivités en Occitanie, mais, en Nouvelle-Aquitaine, le projet - né dans les années 1990 et relancé depuis 2020 - suscite une opposition ancienne et protéiforme, mêlant élus et parlementaires locaux, habitants, sylviculteurs et viticulteurs. Samedi dernier, un millier de manifestants se sont mobilisés en Gironde pour dénoncer ce qu'ils qualifiaient de "grand projet inutile" et "mortifère", qui conduirait selon eux à l'artificialisation d'environ 5.000 hectares. Ils lui préfèrent la rénovation des lignes existantes pour développer les "trains du quotidien".