Anne Hidalgo est bien décidée à rendre les berges de la Seine à ses administrés. La maire de Paris veut définitivement fermer à la circulation une partie des quais, mais une commission d’enquête publique a émis un avis défavorable à cette initiative, arguant de l’impact du report de circulation dans certains arrondissements.
Une autre vision de la ville. "Franchement, Anne Hidalgo a raison. Se réapproprier les rives d’un fleuve dans une ville, ça fait partie des grands projets urbains de toutes les villes qui ont un fleuve", a estimé jeudi Daniel Cohn-Bendit au micro d’Europe 1, prenant ainsi la défense d’Anne Hidalgo. "Dans les années 50, on a construit des voies rapides, c’était une autre conception de la ville. Aujourd’hui, aussi bien pour des questions écologiques, de santé et de nocivité de la voiture, mais aussi pour le bien vivre en ville, se réapproprier une berge est très bien, c’est juste, c’est ce qu’il faut faire !", martèle l’ancien eurodéputé écologiste.
Vivre ensemble. Des maires de banlieue ont fait savoir leur opposition au projet de piétonisation, dénonçant une écologie bobo qui renvoie les problème ailleurs. Malgré tout, l’édile compte passer en force. "Redonner à la ville une dimension ludique, ça fait partie du bien-être pour tout le monde. Paris Plages ça n’est pas que pour les bobos, il faut arrêter avec ce cinéma", estime encore l’ancien leader soixante-huitard.
Canicule et pollution. "Imaginez une zone piétonne, imaginez une plage, le tout sous un temps comme aujourd’hui, et vous aurez des dizaines de milliers et de milliers de personnes, pas simplement des bobos - il n’y en a pas tant des bobos ! -, qui viendront profiter des Berges de la Seine", conclut Daniel Cohn-Bendit, alors que ce jeudi le mercure devrait frôler les 37° dans la capitale, qui connaît également un pic de pollution.