Environ 200 étudiants ont participé mardi soir à un rassemblement devant la faculté de droit de Lille dénonçant des violences provoquées selon eux par des militants d'ultra droite lundi soir.
Une banderole "La fac est à nous, la fac est à toi, ni aux flics, ni aux fachos" a été déployée par plusieurs étudiants qui ont également scandé "pas de quartier pour les fachos". Vers 18h30 de brèves échauffourées ont également eu lieu, visiblement entre des "anti-fa" et des militants d'ultra droite.
Martine Aubry apporte son soutien aux étudiants. La maire de Lille Martine Aubry a dénoncé les violences de lundi soir dans le quartier populaire de Moulins où est située cette université. "Les menaces et violences d'une poignée d'identitaires contre les étudiants de la fac de droit hier soir sont intolérables et doivent être sanctionnées. J'apporte tout mon soutien aux étudiants de #Lillecomme à ceux de #Montpellier", a écrit l'élue socialiste sur twitter.
Les menaces et violences d’une poignée d’identitaires contre les étudiants de la fac de droit hier soir sont intolérables et doivent être sanctionnées. J’apporte tout mon soutien aux étudiants de #Lille comme à ceux de #Montpellier.
— Martine Aubry (@MartineAubry) 27 mars 2018
Le député LFI Quatennens dénonce une "ambiance suffocante". Le député du Nord Adrien Quatennens (LFI) a aussi dénoncé "l'ambiance suffocante hier soir à la fac de #Lille 2 où des étudiants qui participaient à une Assemblée Générale ont été violemment agressés. L'escalade de la violence sur les lieux d'études est insupportable. Les agresseurs doivent être poursuivis et arrêtés". Jointe dans l'après-midi, la préfecture du Nord a confirmé l'intervention de policiers tout en indiquant qu'il n'y avait eu "ni heurt, ni blessé" au moment où les forces de l'ordre sont arrivées.
Ambiance suffocante hier soir à la fac de #Lille 2 où des étudiants qui participaient à une Assemblée Générale ont été violemment agressés. L’escalade de la violence sur les lieux d’études est insupportable. Les agresseurs doivent être poursuivis et arrêtés.
— Adrien Quatennens (@AQuatennens) 27 mars 2018
Bagarres. Certains témoins de la scène ont indiqué que les bagarres avaient eu lieu avant l'arrivée des policiers. "On était en assemblée générale à l'intérieur de la fac et des rumeurs faisant état de militants de Génération identitaire ont circulé. On est sorti et j'ai vu quelqu'un à terre se prendre des coups de pied par au moins quatre personnes, puis les agresseurs sont partis", a déclaré Roland, 27 ans, doctorant en sciences politiques.
Manifestation mercredi après-midi. "Après Montpellier, le lycée autogéré et maintenant Lille, il y a une recrudescence du fascisme", a lancé Léo avec un porte-voix, avant la tenue d'une nouvelle assemblée générale à l'intérieur de la fac. Sullyman Bouderba, président de l'Unef-Lille, a demandé au président de l'université de "condamner ces agissements". Jean-Christophe Camart a rappelé que les altercations présumées avaient eu lieu "à l'extérieur" de l'université. Une manifestation doit avoir lieu mercredi après-midi dans le centre-ville de Lille, notamment "contre les interventions policières et fascistes sur les campus universitaires".
Le site Tolbiac de Paris-I fermé jusqu'à jeudi matin
Le site Tolbiac-Pierre-Mendès-France de l'université de Paris I est fermé depuis lundi soir et rouvrira jeudi matin, "par mesure de sécurité" après des blocages conduits par des étudiants opposés à la nouvelle loi sur les universités, a-t-on appris mardi auprès de l'établissement. Ce site de Paris-I (Panthéon-Sorbonne), qui accueille notamment les étudiants de première année en sciences humaines, droit et économie, "est occupé dans le calme par une cinquantaine d'étudiants", selon l'établissement.