Ils n'en démordent pas. Après l'adoption de mesures de sécurité routière par le gouvernement début janvier, dont l'abaissement de la vitesse à 80 km/h sur le réseau secondaire, des automobilistes et des motards continuent de protester , à l'image de la manifestation organisée samedi après-midi à Paris, après un départ de Vincennes.

"Répression". C'est la philosophie même de cet abaissement de la vitesse que les motards ne digèrent pas. "Ce gouvernement n'échappe pas à la règle : il prend des mesures qui vont toujours vers plus de sanction et de répression potentielle. Cela dégoûte les usagers des enjeux de sécurité routière", déplore Didier Renoux, porte-parole de la Fédération française des Motards en Colère (FFMC).

Doublage des glissières demandé. Les motards pointent aussi l'incompétence de l'État à rénover des routes en piteux état, souvent mortelles pour les deux roues : "30% de la mortalité auto-cycliste est due à des chocs contre du mobilier urbain. On demande le doublage des glissières de sécurité pour éviter que le motard qui tombe ne soit mortellement blessé", réclame Marc Bertrand, de la FFMC.

Mortalité en hausse en 2017. Ces travaux tardent à être réalisés en raison de leurs coûts : cela représente des millions d'euros que n'ont pas les collectivités en charge de les rénover. Dans le même temps, la mortalité des motards s'aggrave, avec 56 décès de plus en 2017 qu'en 2016 (669 contre 613), soit une hausse de 9%.