Deux ans après la promesse de campagne d'Emmanuel Macron, la loi sur la fin de vie a été présentée en Conseil des ministres ce mercredi matin. Outre le volet sur le renforcement des soins palliatifs - l'exécutif évoque 100 millions d'euros par an pendant dix ans - le texte ouvre la voie à une aide à mourir pour les maladies graves et incurables. Si la loi était votée en l'état, il faudra toutefois remplir cinq conditions pour pouvoir prétendre au dispositif.
D'abord être français et majeur et donc être victime d'une maladie grave et incurable. Autrement dit, une pathologie qui ne peut être soignée, avec un pronostic vital engagé à court ou moyen terme pour la personne. Autres conditions : souffrir de douleurs insupportables et réfractaires aux traitements et, enfin, exprimer sa demande de manière libre et éclairée.
"Un modèle français de la fin de vie"
Le patient doit donc bénéficier de tout son discernement aux différents stades de la procédure. Le médecin consulte ensuite deux confrères, un médecin spécialisé et un infirmier avant de rendre sa décision.
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Celle-ci est suivie d'un délai de réflexion à l'issue duquel le patient réitère ou non sa demande. "C'est un modèle français de la fin de vie, une réponse éthique à des besoins d'accompagnement des malades et à des souffrances qui sont inapaisables", a déclaré la ministre de la Santé Catherine Vautrin. Le texte sera examiné en première lecture à l'Assemblée nationale le 27 mai.