La grogne va s'exprimer à nouveau dans la rue mardi à l'appel des syndicats anti-loi Travail et les craintes de débordements placent plusieurs villes sur le qui-vive. A Nantes, où la gare sud a été saccagée lors de la dernière manifestation, les forces de l'ordre ont été renforcées et plusieurs interdictions individuelles de descendre dans la rue ont été prononcées.
Centre-ville interdit.Huit personnes ont été interpellées lors de précédentes manifestations pour agressions contre les forces de l'ordre, dégradations ou port d'armes. Il leur a été interdit de se rendre dans le centre-ville les jours de manifestions et encourent six mois de prison et 7.500 euros d'amende en cas de transgression, d'après un arrêté préfectoral qui leur a été notifié lundi.
Renfort de police et gendarmerie. Du côté des forces de l'ordre, les effectifs vont pratiquement doubler ce mardi : près de 350 hommes seront mobilisés, cintre 200 policiers et gendarmes précédemment. Les réseaux sociaux sont aussi scrutés par les renseignements territoriaux pour tenter d'avoir un coup d'avance sur les casseurs, rapides et mobiles. Enfin, le fait de dissimuler entièrement son visage durant une manifestation, avec une cagoule par exemple, est toujours interdit depuis 2009 et passible d'une amende.