Trois semaines après le début des mobilisations contre la vie chère, un calme précaire est désormais revenu à Fort de France en Martinique. Face aux débordements auxquels le territoire ultra-marin est confronté, l'État a décidé d'envoyer la CRS 8, une unité spécialisée dans les violences urbaines. Une présence qui rassure certains riverains.
Notamment Maurice, qui habite dans ce quartier de Fort-de-France depuis 60 ans. "Les gens savent bien que, lorsque les CRS viennent, ce n'est pas pour donner des coups de bâtons, mais pour travailler. C'est sûr que ce sont des hommes armés, mais ce sont des militaires, je comprends ça".
Une première mission de reconnaissance effectuée dans la matinée
Rosette, la présidente du comité citoyen, a bien du mal à contenir sa colère lorsqu'elle regarde, autour de sa maison, ces carcasses de voitures brûlées, ces poteaux métalliques découpés qui jonchent les rues. Une véritable scène de guérilla urbaine. "On a un quartier aujourd'hui qui est isolé. Que faisons-nous ? À quel moment rétablit-on l'ordre ?"
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Selon les informations d'Europe 1, une première mission de reconnaissance en civil a été effectuée ce dimanche matin par les membres de la CRS 8 en prévision, sans doute, d'une intervention plus massive sur le terrain.