L'État va mener une "enquête de santé" auprès de la population qui était sous la fumée de l'incendie de Lubrizol à Rouen, sans faire de prélèvements sanguins dans l'immédiat, ce que le parti Europe Écologie Les Verts (EELV) trouve "scandaleux". "L'objectif de l'enquête de santé déclarée de population générale" qui, sur le terrain, doit démarrer en mars, est "de mesurer les nuisances qui ont été vécues par les personnes exposées, les symptômes ressentis, l'impact sur la qualité de vie, les relations sociales, familiales, professionnelles et puis les conséquences psychosociales et la santé perçue", a expliqué Anne Laporte, directrice des régions de l'agence Santé publique France lors d'un comité de transparence sur l'incendie à Rouen.
215 communes concernées par l'enquête
Cette enquête concernera les 215 communes qui se sont retrouvées sous le panache de fumée de 22 km de long. Concernant l'éventuelle "enquête biologique", elle se basera sur des prélèvements. "Ça peut être un recueil d'urine ou de sang. On attend les analyses et expertises sur tout ce qui concerne le travail sur l'environnement pour savoir si on va mettre en place cette enquête de biosurveillance; donc je n'ai pas de calendrier pour cette enquête-là", a ajouté Anne Laporte. Ce ne sera "pas une enquête sur population générale mais sur des échantillonnages déterminés par les zones contaminées" éventuelles, a-t-elle précisé.
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L'enquête environnementale vise a détecter des polluants même à dose "faible et très faible", a précisé le directeur régional de l'environnement Patrick Berg. "Aujourd'hui, les 150 prélèvements effectués sont satisfaisants", a-t-il ajouté. Interrogé par l'AFP sur la durée de l'enquête environnementale, financée par Lubrizol et Normandie Logistique, il n'a pas répondu. L'enquête environnementale, sur 215 communes, doit être bouclée a priori dans les mois qui viennent, ont indiqué à l'AFP Anne Laporte et l'ARS.