Lubrizol : les leçons de 2013 ont été tirées, mais "nous aurons encore à progresser", estime Élisabeth Borne
Interrogée mercredi au Sénat, la ministre de la Transition écologique a estimé que la "capacité de l'Etat à réaliser des prélèvements et des analyses avec autant de réactivité", était la preuve que les conséquences de l'incident de 2013 ont été tirées.
La ministre de la Transition écologique Élisabeth Borne a indiqué que les leçons de l'incident survenu en 2013 à l'usine Lubrizol de Rouen ont été tirées, mais elle a estimé qu'après la "catastrophe" de jeudi dernier , "nous aurons encore à progresser".
Interrogée mercredi au Sénat par Jean-François Husson (LR, Maurthe-et-Moselle) sur les leçons de l'incident de 2013, Élisabeth Borne a assuré "qu'en effet ces leçons ont été tirées". "À l'époque, les services de secours, les services de l'Etat ne disposaient pas d'une capacité à réaliser des prélèvements et des analyses avec autant de réactivité", a observé Élisabeth Borne. "Si nous avons pu disposer de ces informations aussi rapidement, c'est bien parce que nous avons tiré les conséquences de l'incident de 2013", a-t-elle poursuivi.
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En janvier 2013, des émanations de mercaptan, un gaz nauséabond, s'étaient échappées de l'usine Lubrizol de Rouen. "Forcément (...) dans une catastrophe telle que celle que nous avons connu à Rouen, nous aurons encore à progresser", a-t-elle affirmé. Selon la ministre, il faudra "examiner notamment pourquoi cet incident s'est déclaré dans un site qui est pourtant très surveillé". Elle a précisé que 39 inspections y ont été réalisées depuis 2013, dont 10 au cours des deux dernières années.
"Cet incendie n'aurait pas dû se produire et donc nous aurons (...) à en tirer les conséquences", a encore dit Élisabeth Borne. "Votre commission d'enquête nous éclairera également", a-t-elle ajouté au sénateur.
Elisabeth Borne interrogée mercredi soir à l'Assemblée nationale : "On a tous besoin d'y voir un peu plus clair"
Mercredi soir, ce sera au tour des députés d'interroger Elisabeth Borne. "On a tous besoin d'y voir un peu plus clair sur la manière dont les informations sont récupérées par le gouvernement puis retransmises à la populations", explique Barbara Pompili, députée LREM de la Somme et présidente de la Commission du développement durable à l’Assemblée, au micro d'Europe 1.
"Il y aura aussi des questions sur la manière dont on gère l'inquiétude des citoyens qui sont sur place." D'après elle, cette séance devrait aider à mieux préparer la mission d'information sur l'incendie de l'usine Lubrizol, qui va prochainement être mise en place par l'Assemblée nationale.