"J'ai besoin d'une indignation qui contribue" à la lutte contre le réchauffement climatique, a estimé Emmanuel Macron pour défendre son bilan environnemental lors du débat sur la réforme des retraites, jeudi à Rodez (Aveyron).
La politique du gouvernement en la matière "doit être un agenda de solutions maintenant, ça ne peut plus être un agenda d'incantations ou d'indignation", a déclaré le président lors de ce débat qui lance la concertation sur la réforme des retraites. "L'indignation de la jeunesse sur ce sujet, j'en ai besoin pour nous faire bouger tous collectivement. (...) J'ai besoin d'une indignation qui contribue", a répondu le président de la République à un étudiant qui lui reprochait de faire trop peu dans la lutte contre le réchauffement climatique et de se contenter de "hashtags" à ce sujet.
"Je ne vous laisserai pas dire qu'on ne fait rien"
Le réchauffement climatique "est au moins aussi important que les retraites", a assuré le président de la République. Le jeune homme qui l'interrogeait s'étonnait que le gouvernement puisse réfléchir à une réforme des retraites dont la mise en place s'étendrait de 2025 à 2040 sans prendre en compte le réchauffement climatique. "Vous m'avez fait un énorme tacle par derrière, disant que je ne faisais que des hashtags" mais "je ne vous laisserai pas dire qu'on ne fait rien", a répondu le président, citant parmi les avancées obtenues depuis son élection l'annonce de la fermeture de toutes les centrales à charbon et l'interdiction de toute nouvelle exploration et exploitation de carbure sur le territoire français.
La transition énergétique "ne se fait pas en un claquement de doigts", a ajouté Emmanuel Macron, qualifiant le parc nucléaire français de "chance".