C'est un drôle de paradoxe. Alors que l'inflation flambe et que, par ricochet, le pouvoir d'achat des Français s'amenuise, les professionnels du tourisme s'attendent à faire tomber des records de réservations. Le réseau d'hébergement chez l'habitant "Gîtes de France" par exemple enregistre un taux d'occupation très largement au-dessus de ceux de 2019, dernière année de référence. "Notre taux d'occupation est supérieur de 11 points en juillet par rapport à 2019 et de cinq points en août", détaille Solande Escure, directrice générale de la société "Gîtes de France".
Un nombre encore insuffisant de saisonniers
L'hôtellerie s'attend également à des niveaux historiques, y compris sur la cote d'Azur, malgré l'absence de la population russe. "On va vraisemblablement avoir pendant la majeure partie de l'été des hôtels et des résidences à 100%. Nous avons essentiellement une clientèle européenne et française et assez peu de Russes ou de clientèle asiatique qui manque encore à l'appel sur la Côte d'Azur", explique Pierre-Louis Roucaries, directeur général de l'office de tourisme de Mandelieu la Napoule dans les Alpes-Maritimes.
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Seul ombre au tableau : le manque de main-d'œuvre. À Mandelieu, comme partout en France, tous les saisonniers nécessaires n'ont pas encore été trouvés. Toutefois, certains Français feront le choix de l'étranger et seront nombreux à s'envoler vers le sud de l'Europe. Selon le syndicat des tours opérateurs, la Grèce fait figure de destination favorite, suivie de l'Espagne, de la Tunisie et du Maroc.