Un événement "inacceptable" et "contraire" aux "obligations statutaires" des policiers. C'est ainsi que le directeur général de la police nationale (DGPN), Jean-Marc Falcone a qualifié la manifestation nocturne de policiers organisée lundi à Paris. "Par ce comportement, ils fragilisent la police nationale et fragilisent aussi chaque policier", a-t-il affirmé dans un communiqué, mardi.
Un mouvement spontané. Plusieurs centaines de policiers ont perturbé la circulation sur les Champs-Elysées, à Paris, dans la nuit de lundi à mardi. Ils manifestaient leur mécontentement après les attaques dont ils ont récemment fait l'objet, notamment à Viry-Châtillon, dans l'Essonne, où quatre policiers ont été blessés au début du mois. Ce mouvement, spontané, a été organisé via des échanges de messages et des forums, sans intervention des syndicats de police.
Une enquête ouverte. Tout en soulignant que "les faits de tentatives d'assassinats dont ont été victimes les policiers" sont "révoltants et intolérables", le directeur général de la DGPN estime que "les policiers ne peuvent outrepasser les devoirs que leur impose leur statut", relevant que certains des manifestants "étaient en position de service, dotés de leurs uniformes et véhicules de service". "Une enquête est confiée ce jour à l'inspection générale de la police nationale afin de déterminer et de préciser les manquements individuels aux règles statutaires", ajoute le communiqué.