Le patron de la police nationale Jean-Marc Falcone a déclaré avoir "appelé à l'apaisement" mardi soir les policiers qui manifestent leur colère après l'agression de leurs collègues dans l'Essonne, assurant comprendre leur "émotion" et leur apporter "le soutien de la hiérarchie".
Une décision avant 15 jours. Jean-Marc Falcone, qui avait saisi la "police des polices" après une manifestation-surprise de centaines de policiers dans la nuit de lundi à mardi en dépit de leur devoir de réserve, a précisé qu'il déciderait "des suites à donner d'ici une semaine ou 15 jours". Mais, à l'issue d'une réunion avec des responsables policiers de l'Essonne, il a insisté sur les renforts promis par le gouvernement, qui sont selon lui "de nature à répondre à leurs légitimes revendications".
Rappel de Cazeneuve sur la déontologie. Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, de son côté, a affirmé mardi comprendre "l'exaspération" des policiers qui ont défilé à Paris mais les a rappelés à la "déontologie" de leur profession. "Ils manifestent une exaspération que je comprends, même si je leur dis très clairement qu'on ne peut pas, quand on est policier, défiler avec des voitures de police et des gyrophares parce que ce n'est pas conforme à ce qu'est la déontologie de la police dans la République", a-t-il affirmé.