L'univers des youtubeurs compte un nouveau membre inattendu...l'ancien juge anti-terroriste Marc Trévidic. L'actuel président de la chambre à la cour d’appel de Versailles a lancé sa propre chaîne sur la plateforme de vidéos en ligne, "Justice, terrorisme, actualité", dans laquelle il rebondit sur des sujets de société. "Je veux pouvoir prendre du recul" sur l'actualité, confie-t-il au micro d'Europe 1.
Sur sa chaîne, l'ancien juge anti-terroriste n'a pour l'instant posté que deux vidéos : une de présentation et une autre dans laquelle il se penche sur la question : "Qu'est-ce que le terrorisme ?". Et la prochaine, annonce-t-il, devrait être consacrée à la question des relations entre Kurdes et Turcs. Mais comment Marc Trévidic choisit-il ses sujets ? "Je me pose, je réfléchis, et quand le sujet m’intéresse, je poste une vidéo. Je réfléchis à ce qu'il s'est passé, à la façon dont ça a été traité, et je vois si je peux approfondir le sujet, chercher les aspects qui n'ont pas été creusés", explique-t-il à Matthieu Belliard.
Reconnaissant ne pas être "de la génération Youtube", Marc Trévidic confie se faire aider par son propre fils et un ami de ce dernier pour la confection de ses vidéos. "Il me donne plein de conseils", sourit-il, "c'est très sympa pour un père de voir un fils s'enflammer sur un projet".
"Éduquer, c'est faire la moitié du boulot"
Pour le président de la chambre à la cour d’appel de Versailles, sa chaîne s'adresse à un public "plus jeune" que son public traditionnel, et qui "a envie de réfléchir sur l'actualité, même si le monde va vite". Et selon lui, le format Youtube n'est pas incompatible avec cette ambition. "Même avec ces nouveaux instruments, on peut faire de la réflexion ou de l'approfondissement", estime-t-il
Car pour Marc Trévidic, qui multiplie les nouveaux formats pour parler de ses sujets de prédilection, avec notamment des bandes dessinées, "on doit éduquer les Français aux problèmes du terrorisme, de l’antiterrorisme, de la radicalisation, du fanatisme". "C'est ce qui va faire une société équilibrée, ou pas, demain". Et de conclure : "Éduquer, c'est faire la moitié du boulot".