Les sympathisants de la cause transgenre se sont rassemblés samedi à Paris pour la 19e marche des personnes trans et intersexuées, afin de réclamer un changement d'état civil simplifié et l'arrêt des opérations sur les bébés nés de sexe difficile à définir.
Le gouvernement interpellé. "Agir ensemble contre la transphobie, c'est maintenant", proclamait une banderole devant un char orné de ballons roses et violets, à bord duquel des membres du collectif Existrans ont interpellé le gouvernement et résumé les décisions les plus récentes prises à l'étranger en faveur des trans. Les transgenres désignent les personnes qui souhaitent changer de genre car elles ne se reconnaissent pas dans leur sexe de naissance. Les personnes intersexuées présentent, plus ou moins, les caractéristiques sexuelles des deux genres.
Procédure longue et coûteuse. "Nous demandons au gouvernement le changement libre et gratuit de notre état civil", a résumé Sophie Lichner, porte-parole du collectif Existrans. Actuellement, une personne souhaitant changer de genre doit saisir le tribunal de grande instance, une procédure longue, coûteuse et soumise à l'arbitraire car la décision peut différer selon les juges, en raison de l'absence de loi sur le sujet, a-t-elle expliqué à l'AFP. Le TGI de Tours a ordonné cet été à l'état civil de la mairie de Tours de modifier l'acte de naissance d'une personne intersexuée mais enregistrée comme étant de sexe masculin, pour y apposer la mention "sexe neutre", a-t-on appris mi-octobre. Une première dont le parquet a fait appel.