À partir de mardi 6 novembre à 15h35, les femmes travailleront sans être payées jusqu'à la fin de l'année, selon les calculs de la newsletter Les Glorieuses, rapporte Le Parisien. Une inégalité que la secrétaire d'État chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes Marlène Schiappa a dénoncé au micro de Pierre de Vilno lundi.
Jusqu'à 27% d'écarts de salaires. Pour parvenir à cette date, le collectif a calculé l'écart moyen entre les salaires des femmes et des hommes. En France, les femmes avaient un salaire moyen inférieur de 15,2% à celui des hommes en 2016, selon les données d'Eurostat. "C'est une réalité qu'il faut dénoncer", a assuré la secrétaire d'État Marlène Schiappa. "En France, il y a encore 9 à 27% d'écarts de salaires entre les femmes et les hommes, c'est énorme", poursuit-elle.
Une transparence exigée sur les salaires. "Avec la ministre du Travail [Muriel Pénicaud], nous avons pris des dispositions dans la 'Loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel' pour aller vers la transparence des écarts de salaires." Les entreprises devront donc publier les salaires de leurs employés ainsi que les écarts entre ceux des femmes et des hommes. "Et quand il y a des écarts de salaires, on leur donne trois ans pour se mettre en conformité", détaille la secrétaire d'État.
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Une pétition en ligne. Le collectif Les Glorieuses incite à partager le hashtag #6Novembre15h35 et lance une pétition en ligne pour appeler le gouvernement à prendre trois mesures : "un congé paternité équivalent au congé maternité, un certificat d’égalité obligatoire pour les entreprises, une transparence des salaires."
En 2017, si les femmes étaient payées autant que les hommes, elles auraient pu s'arrêter de travailler le 3 novembre à 11h44. L'année précédente, elles ont commencé à travailler bénévolement le 7 novembre à 16h34.