Les artisans taxis de Marseille avaient prévenu, cela devait être l'enfer ce matin pour circuler dans les alentours de la cité phocéenne. C'est chose faite. Les cortèges sont partis et l'autoroute A5, à l'est de la ville, est à l'arrêt, tandis qu'un autre cortège bloque les accès nord de Marseille. Sur cette A5, on voit une bonne cinquantaine de taxis qui convergent au petit trot vers le centre-ville et la préfecture. Et dans le rétroviseur, c'est un bouchon déjà à perte de vue.
"Convergence de lutte"
Depuis quelques semaines, le motif de leur colère, c'est la nouvelle convention avec l'assurance maladie pour le transport de patients vers leur rendez-vous médicaux. Mais il y a un dénominateur commun avec le mouvement des agriculteurs et un message commun : "Laissez nous travailler", nous explique Eric Bouclons, le secrétaire général des Taxis Marseillais.
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"C'est un hasard du calendrier, même si on peut parler de convergence de lutte. Aujourd'hui, on a des agriculteurs, que nous soutenons. Les autoroutes sont bloquées par la France qui travaille, qui se lève tôt et qui se couche tard. Nous ne sommes pas en train de discuter de conditions de travail, d'avantages sociaux. On dit, laissez nous vivre de notre activité", affirme-t-il au micro d'Europe 1. "Pour la ville de Marseille, c'est un lundi noir, oui, tout à fait. Et au niveau national, je pense que c'est un lundi qui va être gris foncé, on est d'accord."
Lundi noir, peut-être même mardi noir, prévient Eric Bouclons, puisque le ministre de la Santé reçoit cet après-midi les organisations syndicales des taxis et ce mouvement des artisans taxis nous a prévenus, il est reconductible.