Le maire divers gauche de Marseille Benoît Payan a déploré vendredi "une guerre qui dure depuis trop longtemps", en référence aux règlements de comptes qui endeuillent fréquemment la ville, demandant un Etat "ferme et fort" face à des "tueurs" qui "ne se cachent plus". "Chaque semaine, des Marseillais perdent la vie sous les balles d'une guerre qui dure depuis trop longtemps", a déploré l'élu en ouverture du conseil municipal de la deuxième ville de France: "Les fusillades, les assassinats, les exécutions ne sont jamais des faits divers. Ce sont toujours des drames".
16 morts liés au trafic de drogue en 2023
Les violences sanglantes sur fond de rivalités liées au trafic de drogue sont en recrudescence dans la deuxième ville de France, avec déjà 16 morts depuis le début de l'année selon un décompte de l'AFP, essentiellement des jeunes hommes. Quatorze ont été tués dans des fusillades, un a été lynché à mort et un autre retrouvé dans le coffre d'une voiture incendiée. "Dans quelle autre ville de France aurait-on laissé s'installer aussi durablement la misère et la violence? Dans quelle autre ville de France aurait-on laissé s'installer un tel engrenage de violence, une guerre qui s'amplifie?", a interrogé Benoît Payan, évoquant des "tueurs" qui "ne se cachent plus". "Ces gens-là, nous ne devons pas leur laisser un seul moment de répit", a encore estimé le maire de Marseille, appelant l'État à être "ferme et fort".
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"Face à un mal durablement enkysté dans la ville, nous demandons évidemment à l'État qui nous accompagne depuis trois ans de persévérer dans sa lutte sans merci contre les trafics de stupéfiants et de redoubler d'efforts pour sortir la drogue de nos quartiers", a abondé Yannick Ohanessian, adjoint chargé de la sécurité. Un nouveau doublement des policiers municipaux affectés à la brigade de nuit de la ville - qui étaient déjà passés de 30 à 60 agents en 2022 - a ensuite été voté par le conseil municipal. Forte de plus de 500 policiers municipaux - l'effectif le plus important en France -, Marseille souhaite atteindre l'objectif de 800 agents d'ici 2026. "Insécurité grandissante, silence du Maire #benoitpayan malgré les règlements de compte... Oui, #Marseille s'enfonce dans le déclin, il est urgent d'agir! Le #printempsmarseillais, c'est la saison de l'inaction", avait fustigé jeudi l'opposition municipale de droite sur son compte Twitter.