À Mayotte, l’opération de lutte contre l’immigration clandestine se précise. Destruction des logements de fortune, interpellations et expulsions des clandestins, l’opération Wuambushu, qui signifie "reprise", est décriée par les associations. Mais plusieurs collectifs de citoyens mahorais se mobilisent pour qu’elle ait bien lieu et multiplient les réunions, notamment dans le sud de l’île.
"L'État doit protéger nos enfants"
Derrière la porte, assis en tailleur, une quinzaine de personnes sont rassemblées. Les femmes et les hommes présents sont tous favorables à l’opération Wuambushu et le débat entre eux est passionné. "L'État doit être là et doit nous protéger. L'État doit protéger nos enfants. Aujourd'hui, on nous a privés de notre liberté d'aller dans nos champs. On nous prive de nos plages. Ici, ce n'est pas l'Afrique. Ici, ce n'est pas les Comores. Ici, c'est Mayotte", déplore une habitante au micro d'Europe 1.
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En finir avec l’immigration clandestine et la délinquance, c’est le souhait de ce collectif de citoyens qui redoute une simple opération de communication venue tout droit de Paris. "Est-ce que c'est une opération qui vise à vraiment sécuriser ? Est-ce quelque chose de pérenne ou c'est juste une opération spontanée, un affichage, et nous laisser tous les problèmes derrière ? Parce que ça va revenir si on ne fait pas un véritable nettoyage", s'interroge l'habitant du département français. Dès que le premier coup de pelle sera donné sur un bidonville, tous craignent en guise de représailles des violences contre les Mahorais. Notamment des pillages dans les commerces de l’île et des caillassages sur les bus scolaires régulièrement pris en embuscade.