Le 101ᵉ département français ne voit toujours pas le bout du tunnel entre les cas de choléra récemment détectés et l'insécurité toujours bien présente. La situation reste catastrophique sur place. Malgré la mise en place du plan Wuambushu 2 le 16 avril, la situation sécuritaire à Mayotte reste très tendue. Selon la députée Liot de Mayotte, Estelle Youssouffa, la bataille contre les gangs est encore loin d'être gagnée.
"Il y a régulièrement des affrontements parce que regagner du terrain face aux bandes violentes, c'est pas facile, même s'il y a des dizaines d'arrestations. Donc il y a quand même beaucoup d'exaspération et de fatigue nerveuse de la part de la population", rapporte-t-elle.
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Le risque d'une épidémie de choléra
Autre échec du plan Wuambushu 2 selon elle, la gestion des flux migratoires vers Mayotte. Les bateaux en provenance d'Afrique de l'Est continuent d'arriver en masse, avec ces derniers jours un nouveau problème à résoudre. "On a toujours des arrivées de kwassa-kwassa (petites embarcations de pêche, ndlr) qui sont d'ailleurs chargés de malades du choléra qui débarquent des Comores. Et maintenant il y a une souche qui s'est installée à Mayotte avec des dizaines de malades", s'inquiète-t-elle.
Une situation inquiétante car le seul hôpital du département est déjà largement surchargé et totalement dépourvu d'effectif. Et dans ce contexte sanitaire jugé inquiétant à Mayotte, le ministre délégué à la Santé, Frédéric Valletoux, a annoncé qu'il se rendra sur place les 9 et 10 mai prochains.