Après déjà une série d'alertes à la bombe survenues dans plusieurs établissements à l'automne, des collèges et des lycées notamment ont de nouveau été la cible de nouvelles menaces depuis deux semaines. Ces menaces d'attentats, via la messagerie des espaces numériques de travail (ENT), ont concerné "à peu près 400 établissements visés sur une vingtaine d'académies", a indiqué mardi la ministre de l'Education Nicole Belloubet.
Lors d'une audition au Sénat mercredi, Nicole Belloubet a précisé que l"'idée" de cette réunion interministérielle était de "sensibiliser préfets, recteurs, à la prise en charge avec les forces de l'ordre de la sécurité extérieure et intérieure des établissements scolaires". "Nous allons demander aux préfets de réunir par zone avec les collectivités territoriales concernées les acteurs de la sécurité dans les écoles, et de prendre toutes les mesures pour mettre en place ces alarmes anti-intrusion, et ailleurs des enceintes périmétriques (un dispositif d'alerte, la plupart du temps lumineux: ndlr) si c'est nécessaire", a-t-elle poursuivi.
Une force scolaire mobile
Elle a précisé ce que recouvrait "la force scolaire mobile", annoncée en fin de semaine dernière: cette "force" est "constituée d'une vingtaine de personnels d'éducation, que nous projetterions en 24 ou 48 heures sur un établissement qui traverserait une crise importante et qui l'accompagnerait pendant 15 jours, trois semaines, le temps nécessaire à apaiser le climat scolaire".
>> LIRE AUSSI - Menaces d'attentat dans un lycée en Gironde : un jeune homme de 16 ans placé en garde à vue
Dans un communiqué publié mercredi soir, à l'issue d'une réunion multilatérale des syndicats enseignants au ministère de l'Education dédiée à la sécurité à l'école, le syndicat Snalc a pointé "l'importance cruciale de la gestion et de la surveillance des grilles et portails scolaires dans les écoles maternelles et élémentaires". "L'impossibilité pour le directeur de surveiller en permanence qui entre ou qui sort de l'école représente une faille de sécurité inadmissible", a-t-il estimé.