Une semaine après les multiples infractions aux codes de la route par un cortège de mariés à Laigneville, dans l'Oise, un autre cortège à Méry-sur-Oise, au nord-ouest de Paris, a enfreint la loi samedi à plusieurs reprises. À bord de voitures de sport, une petite centaine de participants ont bloqué l'autoroute A16, puis la départementale 44 et enfin l'une des avenues principales de la petite commune du Val d'Oise. Les gendarmes les ont suivis, puis la situation a basculé dans la violence en plein centre-ville.
D'après la gendarmerie du département, quatre militaires ont été blessés et trois de leurs véhicules ont été dégradés. Invité sur Europe 1, le maire de la commune Pierre-Édouard Eon regrette une situation "qui a dégénéré dans des proportions hallucinantes".
Des "hordes de jeunes" inarrêtables
Sur des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux, on peut voir des projectiles, des chaises et même les cendriers d'un bar voisin qui commencent à voler. Les gendarmes répliquent avec du gaz lacrymogène, avant que des renforts n'arrivent sur place. Au total, une quarantaine de militaires sont intervenus pour rétablir la situation. Le maire raconte avoir assisté à "l'événement" au premier rang. "Les gendarmes ont tout de suite été pris à partie par les hordes de jeunes", explique-t-il sur Europe 1.
Pierre-Édouard Eon poursuit qu'il n'aurait pas pu intervenir ce samedi. "C'était impossible parce que c'était un cortège d'une vingtaine de véhicules. Il devait donc y avoir à peu près 80 personnes faisant la fête au carrefour du centre-ville et qui n'avaient manifestement pas l'intention de bouger du tout."
Une situation inhabituelle dans une commune "paisible"
Le maire de la commune en sait plus sur le profil des participants. "C'était un mariage 'communautaire' parce qu'ils agitaient des drapeaux de leurs pays d'origine, africains ou du Maghreb. Ils venaient de la commune voisine de Méru, et ils sont assez coutumiers du fait." La ville de Méry-sur-Oise possède un château avec un grand parc, qui devait être le rendez-vous du cortège des mariés, précise le maire.
Pierre-Édouard Eon souligne le caractère inhabituel d'une telle situation dans une ville "paisible" de 10.000 habitants, où les résidents ont été pris de court. "Ils étaient éberlués, comme moi", témoigne-t-il. "C'est bien la première et, j'espère, la dernière fois que cela nous arrive", souffle le maire de la commune.