La parole s'est libérée, les demandes se sont multipliées, mais les subventions ne suivent pas. Un an après la naissance du mouvement #MeToo, engendré par l'affaire Weinstein, les difficultés subsistent pour permettre aux femmes victimes de violences sexuelles et sexistes d'être écoutées.
Lorient, Lille, Boulogne-Billancourt… Ces insuffisances sont perceptibles un peu partout en France, pointent les associations. Comme à Lorient, où un lieu d'accueil a fermé il y a quelques mois, ou à Lille, ville dans laquelle une association a dû lancer un appel au don. Ou encore à Boulogne-Billancourt, dont le Centre d'Information sur les Droits des Femmes et des Familles (CIDFF) vient de mettre la clé sous la porte, après 45 ans d'existence.
Europe 1 se mobilise. À l'occasion du premier anniversaire du mouvement #MeToo, la rédaction d'Europe 1 se mobilise toute la semaine
Après un bras de fer perdu face à la municipalité, le centre laisse 18 salariés sur le carreau. Sa directrice depuis 13 ans, Karine Chantemargue éprouve "beaucoup de tristesse et un sentiment de gâchis pour toutes ces personnes dont on savait qu'elles avaient vraiment besoin de nous", comme elle le confie à Europe 1, les larmes aux yeux.
Des contrats locaux bientôt signés. Les associations féministes dénoncent le fait que la grande cause su quinquennat, l'égalité entre les femmes et les hommes, ne dispose que de 29 millions d'euros, soit 0,007% du budget de l'État. Pour la secrétaire d'État Marlène Schiappa, l'État ne peut pas tout : "Il faut que les collectivités s'engagent aussi davantage et que les partenaires privés engagent de l'argent. Mon rôle n'est pas de remettre en question les choix politiques de telle ou telle municipalité."
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Celle qui est en première ligne sur ce dossier s'engage pourtant à créer, d'ici un mois, dans chaque département, des contrats locaux contre les violences. Ces contrats seront signés entre l'État, les associations, les élus et les urgentistes pour mieux identifier ces victimes.