Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées dimanche en France pour dénoncer harcèlement, agressions sexuelles et viols subis, dans le sillage des témoignages qui ont déferlé sur la toile sous les hashtags #MeToo (moi aussi) et #Balancetonporc. Munies de petites pancartes "MeToo", "MeToo, j'avais 19 ans", "MeToo par un collègue", "MeToo par un camarade militant", des femmes mais aussi des hommes se sont réunis place de la République à Paris.
"Moins de patriarcat plus de chocolat" #metoopic.twitter.com/B371b23ohE
— Anaïs Condomines (@AnaisCondomines) 29 octobre 2017
#MeToo: "Quand une femme dit "non", c'est "non" !" Les premières victimes commencent à témoigner. pic.twitter.com/G8HAj2hp7P
— Vincent Vantighem (@vvantighem) 29 octobre 2017
Isabelle, qui dit sur sa pancarte avoir subi du harcèlement sexuel "presque tous les jours" de sa vie #MeToopic.twitter.com/qyVhZvqoN7
— Aude Lorriaux (@audelorriaux) 29 octobre 2017
Les femmes racontent publiquement. Margot, 18 ans, serveuse, raconte qu'un de ses collègues lui "pinçait les jambes dans l'escalier". Quand elle en a référé à son supérieur, celui-ci est allé parler avec son collègue mais est revenu en lui disant que "c'était sa manière de communiquer". Depuis, Margot a démissionné, "en partie pour cela", explique-t-elle sur la place de la République. Plus loin, plus dramatique : des proches brandissent une grande photo d'une femme qui a disparu, victime de violences : "MeToo mais elle n'est plus là pour le dire. Qu'aurait dit Sarah ?"
On croise @lea_toulemon et Jeanne, maquillées pour l’occasion ! #MeToo#Balancetonporcpic.twitter.com/Eki0OrNJL2
— Caroline De Haas (@carolinedehaas) 29 octobre 2017
Habida: "J'ai été violée enfant, harcelée au travail, je me disais que c'était ma faute. Ajd j'ai 53 ans et je commence à m'aimer." #metoopic.twitter.com/TuzJgGftlK
— Partage Social Club (@PartageSC) 29 octobre 2017
Teddy, 24 ans, victime lui aussi quand il était petit : "C'est bien qu'il y ait des hommes ça montre qu'on est pas tous mauvais" #metoopic.twitter.com/3B6jWwcjwi
— Aude Lorriaux (@audelorriaux) 29 octobre 2017
Des rassemblements aussi en province. L'appel à manifester a été lancé par la journaliste Carol Galand qui avait invité "à faire de #MeToo autre chose qu'un buzz sur les réseaux sociaux". La déferlante de témoignages de femmes victimes sur les réseaux sociaux est intervenue dans la foulée de l'affaire Weinstein, le producteur américain accusé de harcèlement, agression ou viol. Plusieurs rassemblements se tenaient aussi en province, comme à Bordeaux et à Marseille où une centaine de personnes se sont réunies, ainsi qu'à Lyon où elles étaient plusieurs centaines.
"Les femmes minimisent elles-mêmes leurs histoires", selon l’organisatrice de la manifestation contre les violences sexistes #MeToopic.twitter.com/FbTBUuMKJ8
— BFMTV (@BFMTV) 29 octobre 2017