Jonathann Daval, qui avait reconnu avoir étranglé sa femme, Alexia, fin octobre en Haute-Saône, a contesté les faits lors de son audition par un juge d'instruction accusant son beau-frère du meurtre, a indiqué mercredi une source proche de l'enquête. Cette audition s'est faite à sa demande mercredi dernier.
Selon cette même source, il a reconnu avoir été présent sur les lieux, mais n'avoir pas assisté directement au meurtre de son épouse, âgée de 29 ans. Il a accusé son beau-frère, Grégory Gay, d'avoir étranglé la victime au domicile de ses parents dans la nuit du 27 au 28 octobre. Celui-ci aurait tenté de la maîtriser lors d'une crise d'hystérie.
Un "pacte secret" pour étouffer l'affaire ? Les parents et la sœur d'Alexia, Stéphanie, ainsi que son mari, ont été convoqués mercredi matin par le juge d'instruction en charge de l'affaire, pour "une audition classique de partie civile", selon leur avocat, Me Jean-Marc Florand, qui les accompagnait. Selon L'Est Républicain, la famille aurait passé "un pacte secret pour étouffer l'affaire".
Daval a été entendu la semaine dernière à sa demande. Mercredi dernier, Jonathann Daval avait été entendu à sa demande par le magistrat. L'un de ses avocats a indiqué qu'il ne souhaitait pas s'exprimer pour le moment. Selon une autre source proche du dossier, à ce stade de l'enquête les éléments matériels corroborent la première version du suspect et ne permettent pas de soupçonner une complicité. Mis en examen pour "meurtre sur conjoint" en janvier, Jonathann Daval, informaticien de 34 ans, avait reconnu avoir étranglé son épouse lors d'une dispute au domicile du couple à Gray-la-Ville.
Il avait contesté avoir brûlé le corps de sa femme. Lors de sa garde a vue, le suspect avait affirmé qu'il ne "voulait pas" tuer son épouse, mais qu'ils en étaient venus aux mains et qu'il avait étranglé Alexia en tentant de la "maîtriser". Le couple connaissait de "fortes tensions" en raison de leurs difficultés à avoir un enfant. Il avait contesté avoir brûlé son corps, retrouvé en partie calciné dans un bois près de la commune. L'autopsie avait révélé que la jeune femme avait été violemment frappée et étranglée. "La mort a été donnée volontairement et non pas accidentellement", avait souligné la procureure de la République de Besançon, Edwige Roux-Morizot.
Pendant les trois mois de l'enquête diligentée par les gendarmes de la section de recherches de Besançon, Jonathann Daval, qui se présentait en mari éploré, avait soutenu qu'Alexia n'était pas rentrée d'un footing. Placé en détention provisoire, il a été incarcéré dans l'unité psychiatrique de la maison d'arrêt où il est détenu, en raison de sa fragilité psychologique et physique.