L'homme soupçonné d'avoir agressé un militaire de l'opération Sentinelle lundi soir, gare de l'Est à Paris, a été interné à l'infirmerie psychiatrique après avoir été arrêté. L'assaillant, un Français d'origine congolaise âgé d'une quarantaine d'années, est bien connu des services de police puisqu'il a été condamné pour meurtre, avant d'être remis en liberté.
En 2018, il avait poignardé à mort un jeune homme de 22 ans sur le quai du RER de la station Châtelet à Paris. Il avait ensuite été arrêté et condamné en 2020 pour meurtre. Mais l'homme, souffrant d'une maladie schizophrénique évolutive, a été jugé irresponsable de ses actes et interné en psychiatrie.
L'homme n'est pas déclaré évadé d'un établissement médical
C'est à partir de ce moment-là que l'on perd sa trace. Toutefois, dans le droit français, la règle est très claire souligne à Europe 1 Fabien Bogais, responsable de la section Investigation du syndicat Alliance Police. Une personne internée en psychiatrie ne peut être relâchée que sur décision médicale.
"Lorsqu'ils sont sous le placement d'un médecin psychiatre, ils sont évalués quotidiennement. Si, à un moment donné, une libération de l'établissement psychiatrique intervient, c'est une décision purement médicale", précise-t-il, rappelant que "la justice, à partir du moment où il y a eu cette condamnation avec l'irresponsabilité pénale, n'a plus rien à voir."
Selon les informations d'Europe 1, l'homme n'est pas déclaré évadé d'un établissement médical. L'enquête a été confiée à la police judiciaire de Paris.