La garde à vue du policier soupçonné d'avoir tiré mardi matin sur Nahel, un adolescent de 17 ans après un refus d'obtempérer à Nanterre, a été prolongée mercredi. Le brigadier Florian M. est interrogé par l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), la police des polices, dans le cadre de l'enquête pour homicide volontaire par personne dépositaire de l’autorité publique ouverte par le parquet de la ville.
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Dans ce dossier, les enquêteurs cherchent à savoir si ce motard de la police âgé de 38 ans a ouvert le feu en état de légitime défense, c'est-à-dire dans le but de protéger sa vie, celle des autres policiers ou d'autres personnes en danger. En clair, il s'agit de savoir si le cadre d'intervention légale a été respecté.
Une enquête de terrain
Les enquêteurs procèdent depuis l'accident à une enquête de terrain pour recueillir un maximum d'éléments. Ils recueillent d'abord des constatations sur les lieux du drame et sur le véhicule. Ils cherchent aussi des informations issues de la balistique, soit l'angle et la distance de tir et la distance entre le policier et le conducteur.
Il y a enfin le recueil de témoignages des personnes sur place, l'exploitation des vidéos tournées par des témoins ou publiées sur les réseaux sociaux, mais aussi des caméras de vidéosurveillance. Ce sont autant d'éléments qui permettront peut-être de savoir comment s'est comporté le jeune conducteur avant les images disponibles.
Les enquêtes mettant en cause les forces de l'ordre sont spécifiques. En effet, l'usage de leurs armes est très encadré, et ce n'est pas parce qu'une personne est tuée par un policier qu'il y a nécessairement une infraction pénale. Celle-ci peut être justifiée par les circonstances.