Mort du petit Emile : au Haut-Vernet et ses environs, l'espoir de connaître rapidement la vérité
De Marseille au Vernais, lieu de la disparition du petit Émile, les habitants sont entre discrétion et consternation. Les rares langues qui se délient décrivent Philippe Vedovini, le grand-père d'Émile, comme un homme colérique.
Au Vernet, où est située la maison de vacances des grands-parents maternels d'Emile, la dizaine d'habitants vivant à l'année dans le hameau fuient les sollicitations des nombreux journalistes présents.
"On n'a pas envie de prendre des décisions sans savoir"
Dans le bas du village, ils sont quelques-uns à parler prudemment. Il faut aller à 10 kilomètres environ, à Seyne-les-Alpes, plus grande commune du secteur, pour que les langues se délient. "Tout le monde suit les informations à la télé", avance une passante. "Après, on n'en parle pas trop parce qu'on ne sait pas, on n'a pas envie de prendre des décisions sans savoir, mais on attend la vérité", affirme une autre.
Depuis le début de l'affaire, les thèses se confrontent. Pour certains, l'enfant s'est perdu. Pour d'autres, il y a nécessairement eu une intervention humaine. Rares sont ceux qui parlent directement d'un meurtre. On évoque plutôt un accident, un acte involontaire, maquillé et dissimulé. Certains ne s'étonnent pas non plus de la garde à vue du grand-père, connu pour son caractère autoritaire et colérique.
"La mort de ce petit nous a tellement attristé qu'effectivement, c'était sur la bouche de tout le monde. Beaucoup pensaient qu'ils étaient impliqués dedans, enfin les grands-parents je parle. Peut-être que c'est un geste malheureux, mais bon, on laisse l'enquête faire", témoigne de son côté Valérie, une habitante de Seyne-les-Alpes.