Malgré les trois membres des forces spéciales encagoulés qui l'encadrent en permanence, Mehdi Nemmouche semble décontracté. Pull jaune, fine barbe, le djihadiste de 33 ans, principal suspect de la tuerie du Musée juif de Bruxelles, qui avait fait quatre morts en 2014, écoute sans émotion le procureur lire l'acte d'accusation qui marque l'ouverture de son procès en Belgique, jeudi après-midi à Bruxelles.
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Dans le box, Mehdi Nemmouche baille. Le document détaille les 82 secondes qui ont suffi au tueur, qui espère selon son avocat que son innocence soit "reconnue", pour abattre quatre personnes de sang froid. Dans le box, Mehdi Nemmouche baille, se tripote tour à tour le menton ou les sourcils. Il papote avec ses avocats, voire même plaisante avec eux quand est évoquée son arrestation par les douaniers français à Marseille, six jours après l'attentat.
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Témoignages, enregistrements et traces ADN. Page après page, le procureur égraine les propos des témoins qui reconnaissent formellement Mehdi Nemmouche, son ADN retrouvé sur les armes, les enregistrements sonores de revendication récupérés sur son ordinateur. Il rappelle aussi l'obstination du principal accusé à garder le silence face aux enquêteurs, puis devant le juge d'instruction. L'accusé ne cille pas. À un mètre de lui, dans un faisceau de lumière, trônent les scellés, dont la kalachnikov qui a servi à la tuerie.