Le policier qui a fait usage de son arme de service et causé la mort d'un jeune homme de 22 ans mardi soir lors d'un contrôle de police a été placé en garde à vue jeudi à 12h40 par l'IGPN, a annoncé le procureur de la République de Nantes Pierre Sennès dans un communiqué. Il a été placé en garde à vue "du chef de violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique ayant entraîné la mort sans intention de la donner", précise le parquet. "Ce n’est qu’à l’issue de cette mesure de garde à vue que le procureur de la République de Nantes sera en mesure de faire connaître sa décision sur les suites à réserver à cette affaire", a-t-il précisé.
Les investigations "se poursuivent". "Suite au décès d’un homme de 22 ans le 3 juillet 2018 au soir dans le quartier nantais du Breil, les investigations menées par l’inspection générale de la police nationale (IGPN) et le service régional de la police judiciaire (SRPJ) se poursuivent activement", ajoute le Procureur de Nantes.
Des violences urbaines. Le Premier ministre Édouard Philippe, en déplacement à Nantes jeudi, a exigé "la plus grande transparence" sur les circonstances de la mort du jeune de 22 ans. Ce décès a engendré une vague de violences urbaines dans les quartiers de Nantes dès mardi soir puis à nouveau dans la nuit de mercredi à jeudi. Édouard Philippe a exprimé sa "condamnation la plus ferme" des violences, en précisant que 19 interpellations avaient eu lieu la nuit dernière et que 11 gardes à vue étaient en cours. Quatre mineurs figurent parmi les personnes interpellées. La plupart ont été arrêtées dans le quartier du Breil, à Nantes, où a été tué le jeune homme originaire de Garges-lès-Gonesse, dans le Val d'Oise.