Notre-Dame de Paris : ces forestiers qui ont offert des chênes pour aider à la reconstruction
Après cinq années de travaux, la cathédrale Notre-Dame rouvre ses portes au public ce week-end. Un chantier hors normes, qui a nécessité d'importants moyens logistiques, notamment pour refaire la charpente. Près de 1.000 chênes ont été coupés, tous offerts par des propriétaires de forêt.
Près de 6.000 policiers et gendarmes mobilisés, des chefs d'État qui font le déplacement, dont Donald Trump... La réouverture de la cathédrale Notre-Dame n'a jamais été aussi proche . Pour la première fois depuis l'incendie d'avril 2019, la cathédrale rouvrira ses portes au public. Un monument entièrement remit sur pied grâce aux Compagnons , mais aussi grâce aux dons. Au total, près de 846 millions d'euros ont été récoltés pour permettre de réparer les importants dégâts du monument religieux.
En parallèle, les forestiers privés du pays ont offert près de 1.000 chênes pour reconstruire la flèche de Notre-Dame. Voyant la charpente de Notre-Dame réduite en cendres, Guy n'a eu aucune hésitation : dans sa forêt sarthoise, il a tout de suite parcouru les 45 hectares de son domaine à la recherche de la perle rare.
Une évidence...
"Il y avait un très très beau chêne qui avait environ 220 ans. J'ai pensé tout de suite au besoin d'arbres pour Notre-Dame. Et, j'en ai parlé avec les architectes du monument historique et ils ont choisi cet arbre", explique-t-il au micro d'Europe 1.
>> LIRE AUSSI - Notre-Dame de Paris : les vitraux de la cathédrale restaurés par un élève de lycée professionnel
Aider à rebâtir Notre-Dame, une évidence également pour Nicolas, forestier dans les Vosges, qui a offert l'un de ses chênes centenaires avec une certaine émotion. "On est allé le couper en famille parce qu'on avait l'impression de participer à un événement exceptionnel ! Et, couper l'arbre, c'était un signe de respect pour cet arbre qui était le plus beau de la forêt", assure-t-il.
...Et tout un symbole
Et puis, parmi ces donateurs forestiers, il y a Denis, propriétaire d'un domaine dans le sud-ouest, pour qui offrir un arbre à Notre Dame relevait tout simplement du bon sens historique. "Certains bois de la région ont servi à la construction de la flèche en 1860", souligne l'homme au micro d'Europe 1. "Et on a la fierté de pouvoir reconstruire cette flèche avec des arbres qui viennent de chez nous. Il y a une forme de relais qui se fait, qui est assez symbolique", confie-t-il.
Un symbole et une immense fierté d'avoir, comme ses camarades, contribué à la renaissance de Notre Dame.