Quatre jours après l'incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris, l'association des forestiers privés de Poitou-Charente a lancé vendredi un appel pour réunir 1.300 chênes d'exception pour rebâtir sa charpente. Celle-ci, surnommée "la forêt" en raison des 1.300 chaînes qu'il avait fallu abattre il y a 900 ans pour la construire, fascinait depuis des siècles artisans et charpentiers.
Rebâtir le patrimoine culturel grâce au patrimoine forestier. "Notre patrimoine forestier peut servir à rebâtir notre patrimoine culturel, et l'authentique charpente originelle qui faisait partie du patrimoine mondiale de l'humanité", a plaidé l'administrateur bénévole de Fransylva en Poitou-Charentes, Pascal Valade, vendredi sur France Bleu.
La mobilisation des sylviculteurs pourrait faire pencher la balance en faveur d'une reconstruction en bois, alors que certains spécialistes préconisent au contraire d'opter pour une charpente en béton armé. Une perspective qui consterne Pascal Valade. "Un monument historique doit traverser les siècles, on n'a pas le droit de saboter ou saccager une oeuvre d'art pour réduire les coûts et gagner du temps", s'est-il indigné.