Nouveau gouvernement : Élisabeth Borne prend la tête de l'Éducation nationale et de ses multiples problèmes
François Bayrou a présenté lundi soir son nouveau gouvernement. Parmi les nouveaux arrivants, des visages déjà connus des Français, dont celui d'Élisabeth Borne. Cette dernière ne retourne pas à Matignon mais hérite du ministère de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la recherche.
L'annonce est enfin tombée. François Bayrou a présenté son gouvernement lundi soir. Parmi les nommés : Élisabeth Borne, ancienne Première ministre, qui fait son retour au sein du gouvernement. Après Matignon, elle hérite désormais d'un nouveau ministère, celui de l'Éducation, regroupant l'Éducation nationale mais aussi l'Enseignement supérieur et la recherche.
Objectif : remettre à flot le navire de l'école, qui n'est pas loin de chavirer. À l’inverse d’Anne Genetet qui lui cède la place, Élisabeth Borne connaît déjà les dossiers de la rue de Grenelle puisqu'elle y était conseillère dans les années 1990.
"Il est temps qu'on arrête les zigzags"
Et plus récemment, à Matignon, elle a piloté le plan de lutte contre le harcèlement et validé les mesures du "choc des savoirs" lancé par Gabriel Attal. Un chantier inachevé, qui peine toujours à se concrétiser.
Mais depuis un an, la valse des ministres laisse un goût amer aux syndicats enseignants. "Il est temps qu'on arrête les zigzags et les ministres qui changent tous les quatre matins", alerte Sophie Vénétitay, secrétaire générale du SNES-FSU, au micro d'Europe 1. "On est quand même dans une situation où, il y a quelques semaines, l'Éducation nationale était incapable de payer certains profs. Maintenant, le symbole est aussi assez désastreux et très mauvais aux yeux de beaucoup d'enseignants. Parce que Élisabeth Borne, ça a été la première ministre de la réforme des retraites", souligne-t-elle.
Des dossiers sensibles
"Sur le budget 2025, les salaires, les conditions de travail, le choc des savoirs, Mayotte... Sur tout ça, il va falloir qu'elle apporte des réponses mais aussi qu'elle change de méthode. Il ne pourra pas y avoir de 49.3 éducatifs", prévient la syndicaliste.
Avec un budget serré, la nouvelle ministre devra affronter les fermetures de classes et les milliers de suppressions de postes d’enseignants qui se profilent, mais aussi, restaurer un climat scolaire qui se dégrade.