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Gouvernement : retours des anciens Premier ministre Elisabeth Borne et Manuel Valls de retour, à l'Education et à l'Outre-mer

Europe 1 Avec AFP - Mis à jour le . 2 min
Partie en vacances au Maroc, la ministre de la Transition écologique Elisabeth Borne s'attire les foudres des syndicats
Elisabeth Borne. © LUDOVIC MARIN / AFP

Annoncé ce lundi soir, le gouvernement de François Bayrou contient notamment deux anciens Premiers ministres. Elisabeth Borne sera en charge de l'Education nationale, quand Manuel Valls, sans fonction gouvernementale depuis son départ de Matignon en 2016, hérite des Outre-mer.

Deux anciens Premiers ministres, Elisabeth Borne et Manuel Valls, ont été nommés ministres d'Etat dans le gouvernement de François Bayrou, respectivement en charge de l'Education nationale et des Outre-mer. Ils deviennent les cinquième et sixième Premiers ministres à reprendre des responsabilités ministérielles après leur départ de Matignon, après Michel Debré, Laurent Fabius, Alain Juppé et Jean-Marc Ayrault.

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Quasi-absent de la vie politique française depuis six ans, Manuel Valls effectue un retour surprise, après l'échec de son implantation en Espagne, au ministère des Outre-mer où l'ex-Premier ministre va devoir gérer les crises touchant Mayotte, les Antilles ou la Nouvelle-Calédonie.

Valls, honni par une partie de la gauche

Manuel Valls, honni par une partie de la gauche pour ses prises de position jugées trop droitières, revient ainsi de plain-pied dans la vie politique nationale. Après avoir été ministre de l'Intérieur, de 2012 à 2014, puis Premier ministre de 2014 à 2016, sous François Hollande, le Catalan de 62 ans n'avait pas passé l'étape de la primaire PS en vue de l'élection présidentielle de 2017.

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Plutôt que de parrainer le vainqueur Benoît Hamon, l'ancien poids lourd du parti socialiste avait décidé d'apporter son soutien à Emmanuel Macron, ce qui lui avait aliéné une grande partie de ses soutiens et lui avait valu des accusations de traîtrise. Autre trahison selon ses opposants, celle des électeurs de l'Essonne, en Ile-de-France, qui l'ont élu d'un cheveu député en juin 2017, pour le voir finalement quitter l'Assemblée nationale en 2018 pour tenter de conquérir en vain la mairie de Barcelone.

Borne, un profil indispensable

De son côté, Elisabeth Borne revient au gouvernement moins d'un an après avoir quitté Matignon, avec le rang de ministre d'État chargée de l'Éducation nationale dans l'équipe de François Bayrou, et un rôle politique à réinventer après avoir échoué à prendre la tête du parti Renaissance.

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Élisabeth Borne a longtemps dû endurer la comparaison avec l'unique femme l'ayant précédée à ce poste, dont le bail à Matignon (10 mois) était le plus court de l'histoire de la Ve République. Mais c'était avant la dissolution, avant le départ de Gabriel Attal (8 mois) et avant l'échec de l'expérience Michel Barnier (3 mois).

Nommée en mai 2022 après la réélection d'Emmanuel Macron, son séjour rue de Varenne aurait pu être plus court encore lorsque, fragilisée d'emblée par la perte de la majorité absolue à l'Assemblée, elle a vu d'importants soutiens du président plaider pour son remplacement par un profil "plus politique". Au premier rang desquels un certain François Bayrou.

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Les rapports n'étaient donc pas au beau fixe entre la Première ministre et le Haut-Commissaire au Plan, qui ne s'est pas non plus privé de critiquer sa méthode pour la réforme des retraites finalement adoptée au 49.3, Mme Borne échappant de peu à la censure.

Son profil de macroniste venue de la gauche - elle fut conseillère de Lionel Jospin, puis directrice de cabinet de Ségolène Royal - semblait toutefois indispensable pour un nouveau Premier ministre en quête d'un gouvernement élargi, mais qui se heurte au refus de participation du Parti socialiste.