Douze jours après le début des émeutes en Nouvelle-Calédonie, la tension reste très vive à Nouméa. Pourtant, en visite sur l'archipel jeudi, Emmanuel Macron a promis que la réforme sur le dégel du corps électoral ne passerait pas en force. Le chef de l'État a aussi fixé un objectif : que l'ordre soit rétabli dans les jours à venir. Mais force est de constater que cela semble pour le moment mal engagé.
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Malgré la visite du président jeudi, certains habitants ne voient toujours pas d'amélioration. Claire, qui habite dans les alentours de Nouméa, craint toujours pour la sécurité de sa famille. Elle a été déçue par la visite d'Emmanuel Macron. "Il est venu 24 heures, c'est cool, mais il est reparti et n'a changé. Ça brûle toujours. Toute la nuit, ça a pété sur la zone industrielle de Ducos, les écoles brûlent, on ne peut pas sortir de chez nous, on ne peut pas dépasser notre barrage, on est perdu", s'inquiète-t-elle.
"Tout ce qu'on veut, c'est un retour au calme"
Pour beaucoup d'habitants, la visite du président n'a rien changé. Pour Shana, habitante de Nouméa, cette visite express de moins de 24 heures a même été presque inutile. "Macron est arrivé, il a discuté avec les partis politiques mais après ça va encore être à nous de prendre la meilleure décision pour que le pays puisse sortir de là. Tout ce qu'on veut, ce n'est pas que Macron vienne tous les deux jours pour parler aux partis politiques, c'est un retour au calme."
Elle admet tout de même que la situation sécuritaire dans son quartier s'est améliorée, mais l'incertitude règne encore sur une possibilité de retour au calme. Le Premier ministre Gabriel Attal a lui-même admis que la situation restait extrêmement fragile sur l'île.