Après les révélations d'Areva fin avril sur des "anomalies" détectées dans les fabrications d'équipements au sein de son usine du Creusot en Saône-et-Loire, EDF tient à rassurer : la sûreté des centrales n'est pas remise en cause.
Des analyses complémentaires en cours. En parallèle de l'audit qualité mené par Areva qui a mis en évidence des "anomalies" dans le suivi des processus de fabrication d'équipements au sein de son usine du Creusot, EDF a en effet mené ses propres analyses techniques. "A ce jour, les analyses mécaniques de ces non-conformités identifiées, ne présentent pas d'éléments venant remettre en cause l'intégrité et la sûreté des équipements concernés", indique l'électricien dans un communiqué. Dans le détail, "Areva a établi 80 constats qui nécessitent une une analyse complémentaire pour ces équipements du parc en exploitation". Les analyses sont terminées sur 68 d'entre eux tandis que sur 12, "des compléments de caractérisation sont nécessaires pour renforcer la démonstration". Les sites concernés sont l'unité 1 de la centrale du Blayais en Gironde et l'unité 2 de la centrale de Fessenheim dans le Haut-Rhin.
"Des affirmations prématurées". Le 31 mai, Areva a pour sa part indiqué dans un point d'étape, que l'analyse des deux tiers des constats "ne remet pas en cause l'intégrité mécanique des pièces fabriquées". Le même jour, l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), a expliqué que ces irrégularités concernent environ 400 pièces produites depuis 1965, dont une cinquantaine serait en service sur le parc nucléaire français. Elles consistent en "des incohérences, des modifications ou des omissions dans les dossiers de fabrication portant sur des paramètres de fabrication ou des résultats d'essais", selon l'ASN, qui a aussi jugé les affirmations d'Areva prématurées.