Mis en place en avril 2014, le numéro vert "Stop Djihadisme" (0.800.00.56.96) a vu son standard exploser depuis les attentats du 13 novembre. De 200 appels en moyenne par mois, les chiffres ont atteint 112 cas en une semaine. Et ces signalements, souvent "pertinents" et préoccupants selon le ministère de l'Intérieur, ne correspondent pas forcément à l'image que veut se donner l'organisation Etat islamique, rapporte le site des Décodeurs du Monde.
40% de femmes. Selon un premier bilan fait au bout d'un an et demi d'existence, les personnes signalées comme pouvant devenir des djihadistes ne sont pas que des hommes. Si les combattants mis en avant par Daech dans ses attentats perpétrés en Europe, en Asie ou en Afrique sont surtout des hommes, 40% des signalements au numéro vert sont des femmes. Le profil moyen est aussi celui d'une personne jeune. Un appel à l'aide sur cinq concerne en effet une personne mineure.
50% de convertis. Les chiffres de la plateforme téléphonique révèlent aussi que la moitié des signalements rapportent des cas de conversion (réelles ou supposées). Ce qui vient démontrer que la pratique du djihad ne vient pas forcément après une pratique longue de l'islam. Enfin, dans un cas sur dix, il est trop tard pour agir puisque la personne signalée, souvent par des proches parents, est déjà partie en Syrie rejoindre l'organisation Etat islamique.
Centres de déradicalisation. Le gouvernement a décidé d’accélérer ses démarches pour lutter contre la radicalisation en France. C'est plusieurs centres qui devraient voir le jour selon deux types de structures : l’une "fermée" à destination des djihadistes de retour de Syrie et l’autre, "plus préventive", concernant les personnes en voie de radicalisation.