Près d'une centaine de correcteurs appelés à corriger les copies des épreuves de lettres et d'histoire-géographie des élèves en bac professionnel de toute l'Occitanie étaient en grève mardi, ont indiqué les syndicats CGT et FSU. Sur "180 à 200" professeurs convoqués au lycée Louis-Rascol d'Albi, pour corriger quelque 8.000 copies en provenance de toute la région, "un peu moins de 50% ne s'est pas présenté à la convocation", protestant contre les réformes du ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer, selon les syndicats.
Mardi matin, une quinzaine de grévistes avaient quand même fait le déplacement, mais ne sont pas entrés corriger. Ils ont scandé: "On est là et on restera jusqu'à ce que tu retires ta loi" et "Non à la liquidation du bac professionnel".
Interpeller l'opinion publique
Parmi eux, Eric Jalade, professeur de lettres et histoire-géographie à Mazamet (Tarn), entend "dénoncer la dégradation que va opérer cette réforme sur nos conditions de travail d'enseignants et sur celles de nos élèves". Selon ce représentant Snuep-FSU, cette grève des correcteurs vise surtout à "interpeller l'opinion publique sur la condition faite aux enseignants de lettres-histoire, et à la voie professionnelle en générale, qui se trouve laminée par cette réforme". L'Education nationale s'est refusée à tout commentaire localement.
Le 17 juin, premier jour du bac, des professeurs en grève de la surveillance des épreuves s'étaient réunis devant plusieurs établissements en France, à l'appel de l'intersyndicale regroupant notamment le Snes-FSU, premier syndicat chez les enseignants du secondaire, et SUD-Education. La réforme réduira notamment le nombre d'épreuves finales de l'examen au profit du contrôle continu et s'accompagne d'une refonte de l'enseignement au lycée.