1:09
  • Copié
avec AFP , modifié à
D'après le journal "Le Monde", le politologue Olivier Duhamel est mis en cause dans un livre à paraître jeudi pour des faits d'inceste commis sur son beau-fils à la fin des années 1980. Le parquet de Paris a ouvert mardi une enquête pour "viols et agressions sexuelles".

Le parquet de Paris a ouvert mardi une enquête pour "viols et agressions sexuelles" après la publication d'extraits du livre de la juriste Camille Kouchner accusant son beau-père, le politologue Olivier Duhamel, d'avoir agressé sexuellement son jumeau adolescent à la fin des années 1980, a annoncé le procureur de Paris Rémy Heitz. "A la suite de la publication des différents articles de presse le 4 janvier mettant en cause Olivier Duhamel, le parquet de Paris a ouvert ce jour une enquête des chefs de viols et agressions sexuelles par personne ayant autorité sur mineur de 15 ans", a précisé dans un communiqué le procureur.

Une "précédente procédure" sur ces faits avait été classée sans suite en 2011

Dans un livre à paraître jeudi, "La Familia grande", Camille Kouchner raconte que son frère jumeau lui a révélé avoir été victime, quand ils étaient âgés de 14 ans, des attouchements de leur beau-père. Contactés par le Monde et L'Obs, Olivier Duhamel s'est refusé à tout commentaire. Une "précédente procédure" sur ces faits avait été classée sans suite en 2011, a révélé Rémy Heitz dans son communiqué. "Les nouvelles investigations, confiées à la Brigade de protection des mineurs (BPM) de la direction régionale de la police judiciaire (DRPJ), s'attacheront à faire la lumière sur ces faits, à identifier toute autre victime potentielle et à vérifier l'éventuelle prescription de l'action publique", a ajouté le procureur.

Camille Kouchner, maîtresse de conférences en droit de 45 ans, et son frère sont les enfants de l'ex-ministre Bernard Kouchner et de la professeure de droit Evelyne Pisier (morte en 2017), qui avait ensuite épousé le politologue Olivier Duhamel. Ce dernier a annoncé lundi sur Twitter mettre fin à l'ensemble de ses fonctions, dont celle de président de la Fondation nationale des sciences politiques (FNSP).  "Étant l'objet d'attaques personnelles, et désireux de préserver les institutions dans lesquelles je travaille, j'y mets fin à mes fonctions", a écrit sur Twitter le politologue. Europe 1, où il animait une émission, et LCI, où il était chroniqueur, ont indiqué qu'il ne serait plus présent à l'antenne.