Ils étaient plus de 30.000 en 1956, aujourd’hui, ils sont 657 encore en activité en 2022. Mais depuis peu, les demandes pour devenir garde champêtre augmentent, notamment pour lutter face à l’incivilité écologique. Europe 1 s'est rendue dans les Hauts-de-Seine pour rencontrer Joffrey Servoir, garde champêtre dans la forêt domaniale de La Malmaison à Rueil-Malmaison.
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Un vrai rôle de surveillance
"Alors là, on va faire une patrouille en forêt, comme on va faire quasiment tous les jours". Dans sa voiture électrique, Joffrey, passepoil et polo bleu marine, 9mm à la ceinture, arpente les sentiers de la forêt au ralenti. Dans son collimateur : les dépôts sauvages et le comportement des usagers.
"On est susceptible au moins d’aller vérifier quand on a des gens qui font des coupes ou du ramassage", explique-t-il. "On peut vérifier aussi les cueilleurs de champignons et les gens qui viennent ramasser les fruits de la forêt au sens large du terme." Un rôle important en tant qu’agent de police judiciaire.
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"On peut aller enquêter"
"Tout l'intérêt du garde champêtre justement, c’est que nous, on peut aller enquêter", assure Joffrey Servoir. "Ce que nos collègues de la police municipale, eux, ils ne peuvent que se borner à constater les faits. Nous, on transmet un dossier complet au procureur. Finalement, le garde champêtre, il coche à la fois la case sécurité et environnement."
Durant la patrouille, le garde champêtre croise alors une voiture circulant sur une route interdite à la circulation. L'automobiliste s'explique, mais finit par faire demi-tour. Les incivilités restent néanmoins le problème n°1. Mais Joffrey constate toutefois des comportements plus respectueux de l’environnement.