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Victor Dhollande, édité par Laetitia Drevet , modifié à
Trois mois après le Ségur de la Santé et alors que la seconde vague de Covid-19 déferle sur la France, les personnels hospitaliers sont appelés à la grève jeudi. Parmi leurs demandes, trois grandes priorités : des ouvertures de lit, des créations de postes et la revalorisation des salaires. 

Moins de trois mois après le Ségur de la Santé, le monde hospitalier est à nouveau en ébullition. La CGT, SUD, CFE-CGC, des collectifs Inter-Urgences et Inter-Blocs, appellent les soignants à la grève jeudi. Ils réclament un "Plan Marshall de l’hôpital", avec trois grandes priorités, restées inchangés : des ouvertures de lits pour répondre aux besoins de la crise, des créations de postes et la revalorisation des salaires pour les rendre attractifs. 

"Moins mal payés mais toujours sous-payés"

Si lors du Ségur de la Santé en juillet 15.000 recrutements avaient été promis pour l’hôpital public, sur le terrain les soignants ne voient toujours pas ces embauches. Sur leur feuille de paie, les soignants toucheront bien 183 euros nets par mois en plus. Mais pour Thierry Amouroux, porte-parole du syndicat national des professionnels infirmiers, ça ne suffit toujours pas. "Les infirmières qui étaient sous payées de 20% par rapport au salaire moyen européen jusque-là seront encore à -10%. On sera un peu moins mal payés mais toujours sous-payés, ce qui motive les jeunes à partir."

"C'est honteux"

Les soignants qui travaillent dans le médico-social et qui n’ont rien obtenu sont également très remontés. Sans parler de ceux qui n’ont même pas touché la prime Covid lors de la première vague. "Il y a des infirmiers libéraux qui sont allés en renfort dans le Grand Est et dans les Hauts-de-France, et au prétexte qu’ils n’ont pas travaillé plus de 25 jours, ils ont eu 0 euro de prime. Et encore, certains ont dû attendre plusieurs semaines pour être payés. C’est honteux", déplore Catherine Kirnidis, présidente du syndicat national des infirmières et infirmiers libéraux.

Parmi ces soignants qui n’ont rien touché en mars-avril, très rares sont ceux à vouloir rempiler pour les prochaines semaines.