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Maximilien Carlier, édité par Margaux Lannuzel
"Énormément de gens que l'on ne connaissait pas viennent nous demander de l'aide" depuis le début de la crise du coronavirus, témoigne sur Europe 1 la responsable d'une association partenaire de la Banque alimentaire du Pas-de-Calais, qui a vu son nombre de bénéficiaires augmenter nettement. 

De plus en plus de bouches à nourrir. C'est le triste constat que fait la Banque Alimentaire du Pas-de-Calais depuis le début de la crise du coronavirus. L'association, qui lutte contre la précarité, vient désormais en aide à 4.000 personnes supplémentaires, portant le total à 37.000.

"Pendant la crise sanitaire, j'ai été licenciée", témoigne par exemple Sophie, qui remplit son caddie lors d'une distribution de Dynamique, l'une des 125 structures partenaires de la Banque alimentaire dans le bassin minier. "J'ai perdu mon emploi, je faisais du ménage dans les collèges en remplacement et j'ai du arrêter de travailler à cause du confinement..."

"Des ouvriers, des familles monoparentales..."

Conserves, yaourts, fruits et légumes : cette nouvelle bénéficiaire vient désormais deux fois par semaines. "Énormément de gens que l'on ne connaissait pas viennent nous demander de l'aide", note Isabelle, responsable de l'association. "Des ouvriers, des familles monoparentales... Beaucoup d'intérimaires surtout. Ils se retrouvent vraiment dans la misère. Ça n'ira pas mieux en allant malheureusement."

 

A la Banque Alimentaire qui fournit la nourriture aux associations, les stocks s'amenuisent. "On fait tout pour éviter de rationner, de baisser les quantités", souffle le président Christian Condette. "Une aide alimentaire, ça ne permet pas à une personne de vivre, déjà."

L'inquiétude se porte aussi sur le fonds d'aide Européen : il se termine cette année et représente 20% des denrées pour la banque alimentaire du Pas-de-Calais.