"Être au rendez-vous de la sobriété". C'est l'appel qu'Emmanuel Macron a exprimé ce lundi lors d'une conférence de presse, à l'issue de son entretien téléphonique avec le Chancelier allemand Olaf Scholz. Pour y arriver, des actions simples existent, comme chauffer à 19 degrés les bureaux et les logements. Une température plus basse qu'à l'habitude pour beaucoup de Français, qui pourraient voir leur confort se dégrader.
"Je pense que c'est normal de demander à chaque personne de la population française de s'investir un peu dans ce problème qui nous concerne tous aujourd'hui", explique Matthias.
"C'est faisable"
Le jeune homme de 22 ans vit en Alsace, près de Strasbourg. Si la température extérieure baisse régulièrement sous les 0 degrés en hiver, il souhaite réduire "autant que je peux ma consommation". Et dans les rues de Wasselonne, en grande banlieue de Strasbourg, de nombreux passants seront "au rendez-vous de la sobriété".
"On chauffe à 20 ou 19 degrés. C'est faisable. On met un gilet et puis c'est tout", plaisante André, retraité. "Moi, je ne suis pas trop frileuse alors c'est bon" ajoute sa femme Suzanne.
Aux limites de l'acceptabilité
Mais tout le monde n'est pas du même avis. "On peut chauffer à 19 degrés dans d'autres régions de France mais en Alsace, ça me paraît incongru", estime Nathalie. Pour l'Alsacienne, il est urgent que le gouvernement montre l'exemple s'il souhaite embarquer la population avec lui : "Qu'Emmanuel Macron chauffe l'Élysée à 19 degrés et je respecterai les 19 degrés. On demande beaucoup d'efforts aux gens et je crois que là, il faut parfois arrêter", s'agace-t-elle.
Reste une préoccupation en tête pour tous les Français cet hiver : limiter au maximum l'explosion des factures d'énergie.