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Charles Guyard / Crédit photo : Justine Bonnery / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
La fin des vacances va-t-elle être gâchée par l'augmentation des prix des carburants ? En seulement un mois, les automobilistes ont vu les prix à la pompe flamber. À l'heure de rentrée, de nombreux touristes se limitent sur leurs activités pour faire des économies avant de reprendre la route. Au grand dam des professionnels du tourisme.

La fin des grandes vacances approche. Pour les derniers vacanciers, l'heure est au retour chez soi. Mais mauvaise surprise pour ceux qui s'apprêtent à prendre la route : les prix à la pompe augmentent. Après une semaine passée en Vendée, Jean-Michel et Réjeanne sont sur le départ. Mais ce que craint ce couple de retraités de l'Oise plus que tout, ce ne sont pas les éventuels embouteillages sur la route mais bien le "passage à la pompe", confie au micro d'Europe 1 Jean-Michel. "Si les prix ne frôlaient pas deux euros le litre, on aurait pu aller plus loin. On revoit le planning des vacances", poursuit-il. 

Le budget activités réduit

"On évite l'autoroute également, sinon avec les péages, ça nous ferait cher", ajoute Réjeanne. D'autres vacanciers se sont également mis à compter en voyant le prix de l'essence flamber jour après jour et en prévision du retour, ils limitent leurs activités. "On est partis en vacances, le litre était à 1,70 euro, et là, il est à 1,90 euro. Ça fait 20 centimes d'augmentation sur trois semaines. C'est énorme !" s'alarme un automobiliste. 

"C'est vrai que si l'essence était à un niveau plus bas, on ferait plus de choses comme un restaurant, une sortie pour les enfants", ajoute un autre conducteur. "Là, on ne fait pas d'extras. Car le budget voyage est limité", note une autre usager de la route. 

Des prix qui ne devraient pas baisser de sitôt

Dans le camping qu'elle gère, près de La Roche-sur-Yon, Nathalie subit directement l'inflation à la pompe. "Ceux qui avaient prévu de partir en vacances avant la rentrée, peut-être qu'ils vont se dire : 'Si l'essence augmente, on va peut-être rester chez nous'. Et donc, on a une baisse de réservations. On pensait que l'été allait se pousser jusqu'au 1er ou 2 septembre et au final, il n'y a pas eu cet effet qu'on attendait tous", explique-t-elle. 

Désormais, automobilistes et professionnels du tourisme attendent avec impatience la baisse du prix à la pompe. Une baisse qui pourrait ne pas arriver de sitôt, alors que la consommation de pétrole mondiale devrait connaître un nouveau record cette année. Parallèlement, les pays de l'OPEP, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, annoncent des baisses de production journalière avec comme objectif, maintenir des prix élevés sur les marchés internationaux.