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Garde d'enfants : des milliers de parents ne reçoivent plus d'allocations... à cause d'un bug

Marion Gauthier, édité par Ariel Guez - Mis à jour le . 1 min

L'aide financière pour la garde d'enfant à domicile n'est plus versée par la CAF, mais par l'Ursaff. Un transfert qui a entraîné un bug : des milliers de familles ne reçoivent plus l'argent. Avec des conséquences multiples : découvert bancaire, voire licenciement pur et simple de l'aide maternelle. 

18.000 parents employeurs d'une garde d'enfants à domicile ne touchent plus d'aide financière depuis des mois. La faute à un transfert de compétences. Avant, c'était la Caisse des allocations familiales (CAF) qui était chargée de verser l'allocation, mais désormais, c'est l'Ursaff . Un gros bug a créé d'énormes retards, explique Le Parisien . Si bien que des milliers de familles ont été obligées de prendre en charge, seuls, le salaire de leur assistante maternelle, mais aussi dans certains cas, des cotisations sociales.

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"C'est vraiment devenu un gouffre pour nous"

Gwenaëlle Lheurin, par exemple, a deux enfants. Elle recevait 467 euros d'aides pour payer une assistante maternelle 650 euros par mois. En mars, tout a basculé : la plateforme Pajemploi, qui dépend de l'Urssaf , commence à prendre le relaie de la CAF et des données se perdent dans le transfert.

La jeune mère n'a plus été référencée et a donc dû avancer tous les frais. Arrivée à 2.800 euros de découvert, elle a décidé d'arrêter de travailler pour garder son dernier fils. "J'avais des menaces et des relances du banquier donc c'est vraiment devenu un gouffre pour nous", explique-t-elle au micro d'Europe 1.

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"Aujourd'hui, je suis en colère parce qu'on n'a aucun retour de Pajemploi, on n'a aucun délai de traitement, moi, je me retrouve dans une grande précarité parce que je ne peux pas prétendre à Pôle Emploi. On se sent complètement abandonnés par le système et on espère que les choses vont bouger très très vite parce que ce n'est plus supportable", poursuit Gwenaëlle Lheurin, qui a co-fondé, fin octobre, le collectif "Familles en Lutte", un collectif pour tous les dossiers encore en attente de traitement. Toutes les familles, dit-elle, espèrent être remboursées pour les fêtes.

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