Cette année, ces paroissiens vont se sentir "un peu orphelins". Alors que, chaque année, près de 4.000 fidèles assistent à la messe de minuit célébrée à Notre-Dame de Paris, les travaux pour restaurer la cathédrale ravagée par un incendie en avril rendent l'opération impossible cette année. Les habitués vont donc devoir s'organiser autrement, à regret.
"C'est un crève-cœur, mais malheureusement, il faut faire avec", confie au micro d'Europe 1 un catholique francilien, Pour la première fois depuis très longtemps, ce dernier ne priera pas à Notre-Dame pour Noël. Habitué de l'église Saint-Germain-l'Auxerrois depuis l'incendie, il craint même ne pas pouvoir s'y rendre mardi soir à cause de la grève des transports. "Comme tous les fidèles, on se sent un peu orphelin", raconte-t-il encore, prévoyant de se rendre à côté de son domicile en cas de perturbations dans les transports.
"C'est l'inconnu cette année"
À Paris, une centaine d'églises accueilleront les fidèles mais il sera difficile de faire oublier Notre-Dame. À Saint-Germain-l'Auxerrois, la première cérémonie aura lieu à 18h30, avant une deuxième à 23h30 pour la veillée. Marie, une paroissienne, constate que son église se prépare à une plus grande affluence. "On a enlevé les prie-dieu, on a rajouté des rangs de chaises", décrit-elle. "On pourra faire tenir d'avantage de monde".
Le prêtre Jacques de Longeaux vivra aussi une première. "Étant donné que j'étais chapelain de Notre-Dame l'année dernière, c'est l'inconnu cette année", explique-t-il à Europe 1. "Ce qu'on espère, c'est que les paroissiens seront là, et qu'il y aura des gens, qui autrefois allaient à Notre-Dame, qui viendront".