Une des cinq personnes interpellées mardi dans plusieurs villes en France par les services antiterroristes, qui craignaient une action violente, avait monté une vidéo d'allégeance au groupe État islamique, a appris l'AFP jeudi de source proche du dossier. Certains des suspects étaient en contact via la messagerie cryptée Telegram : c'est l'évocation dans leurs échanges d'une vidéo d'allégeance à Daech qui a fait craindre la préparation d'un possible attentat, a précisé cette source.
Le plus jeune serait l'auteur de la vidéo. Les gardes à vue de ces quatre hommes et de cette femme, âgés de 17 à 24 ans, ont été prolongées de 48h, a indiqué une source judiciaire. Ils sont entendus au siège de la Sous-direction antiterroriste de la police judiciaire (Sdat) à Levallois-Perret, en banlieue parisienne. Ils ont été arrêtés mardi matin près de Rouen, à Roanne et à Villeneuve d'Ascq dans le cadre d'une enquête préliminaire ouverte au parquet antiterroriste depuis mars et confiée à la Sdat et à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Le plus jeune, arrêté près de Rouen, est soupçonné d'être l'auteur de la vidéo, a ajouté la source proche du dossier.
Des armes légalement détenues. Lors d'une perquisition au domicile de son demi-frère, dans la même région, deux pistolets 9 mm et deux fusils-mitrailleurs, modifiés pour ne plus permettre de tirer en rafale, ont été retrouvés. Ces armes étaient détenues légalement par cet homme, également placé en garde à vue, les deux fusils-mitrailleurs n'étant pas dans cet état considérés comme des armes de guerre. Le suspect de 20 ans arrêté à Roanne faisait figure de meneur, a indiqué la source proche de l'enquête. Les deux derniers, un homme de 22 ans et sa compagne de 20 ans, décrits par une source policière comme appartenant à la "mouvance radicalisée", ont été interpellés à Villeneuve d'Ascq.