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Sandrine Prioul / Crédits photo : PASCAL LACHENAUD / AFP , modifié à
Les opérations "place nette XXL" se poursuivent en France. Partout dans le pays, y compris en outre-mer, les forces de l'ordre restent mobilisées pour endiguer le narcotrafic. À Rennes, la police tente d'assécher plusieurs points de deal et souligne la coopération des bailleurs pour mettre fin au trafic de drogue.

Les opérations "place nette XXL" se poursuivent dans l'Hexagone. Selon un dernier décompte du ministère de l'Intérieur, au moins 4.800 personnes ont été interpellées et quatre tonnes de drogues ont été saisies en quelques semaines. À Rennes, la police à un objectif en ligne de mire : assécher complètement plusieurs points de deal. 

Les forces de l'ordre misent sur la coopération des bailleurs

"Le consommateur de shit du samedi soir doit avoir conscience qu'il peut avoir du sang sur les mains", interpelle devant les journalistes, le préfet Philippe Gustin. Mais la situation est difficile alors que les forces de l'ordre peinent à assécher 13 points de deal soudainement enkystés autour d'une place de ZUP. Alors, le préfet appelle à toutes les bonnes volontés pour les aider. 

"J'en appelle aux bailleurs, aux propriétaires où ils auraient des appartements qui seraient occupés par des mules, de nous le signaler. C'est une procédure qui est extrêmement rapide et nous avons procédé à l'expulsion de deux logements", souligne-t-il. 

"C'est à nous de nous adapter"

La police procède également à de nombreux contrôles routiers, face à l'uberisation du trafic. Les commerces et les écoles ont été inspectés par des chiens renifleurs. "Le narco-banditisme a de l'argent, donc forcément, il déborde d'imagination. Donc c'est à nous de nous adapter", explique le patron de la police, Yannick Blouin. 

"On a un prestataire qui a retiré pas loin de dix tonnes d'encombrants parce qu'ils (les trafiquants ndlr) s'en servent pour faire des barricades, freiner notre action. Donc, ce grand ménage de printemps c'est vraiment un travail collectif", poursuit-il. Ici, le dispositif doit encore tenir trois semaines.